Je souhaite profiter de cette occasion pour faire une confession. En effet, j’ai commis une faute.
Les petits excès de vitesse : une réalité dangereuse
Début décembre à Nanterre (92), sur une 2×2 voies rectiligne avec séparateur central, limitée à 50 km/h, une infraction au code de la route a été constatée. À 13h, dans des conditions de circulation fluides et une météo clémente, un conducteur a été contrôlé à une vitesse de 56 km/h, soit 6 km/h au-dessus de la limite autorisée. Une infraction légère, pourrait-on penser. Cependant, selon la Ligue contre la violence routière, les petits excès de vitesse sont plus dangereux qu’il n’y paraît.
Les petits excès de vitesse : une réalité mortelle
Une interview du vice-président de la Ligue contre la violence routière, Pierre Lagache, sur France Info, révèle des chiffres alarmants. En effet, selon des études menées, les excès de vitesse de moins de 10 km/h sont impliqués dans près de la moitié (environ 46 %) des accidents graves avec décès. Ces chiffres remettent en question l’idée selon laquelle les petits excès de vitesse seraient sans conséquence.
Pour en avoir le cœur net, il est important d’examiner de plus près ces études. L’une d’entre elles, menée par l’Ifsttar en 2013, montre une diminution spectaculaire des grands excès de vitesse entre 2001 et 2010, tandis que les petits excès de vitesse ont diminué plus lentement. De plus, elle souligne que la proportion des accidents mortels liés aux petits excès de vitesse est passée de 16 % en 2001 à 46 % en 2010. Il est donc essentiel de préciser que ces chiffres datent de près de 14 ans et qu’ils sont approximatifs.
En outre, il convient de souligner l’incertitude entourant la mesure de la vitesse au moment d’un accident. Selon l’expert Antoine Jacquot, lors d’une expertise, cette incertitude est d’environ 10 %, voire plus dans certains cas. Ces données mettent en évidence la nécessité de nuancer les propos de la Ligue contre la violence routière et de ne pas tirer de conclusions hâtives.
Il est important de prendre conscience de la dangerosité des petits excès de vitesse, même s’ils semblent anodins. Cette mise au point permet de rétablir une vision plus équilibrée de la situation et de ne pas céder à la culpabilisation excessive.