Le groupe automobile japonais continue de contribuer de manière positive aux bénéfices de Renault, qui s’élèvent à 800 millions d’euros en 2023. Cependant, sa contribution devrait diminuer progressivement en raison de la réduction de la participation de Renault dans le capital de Nissan, conformément au nouvel accord de l’Alliance.
La contribution de Nissan soutient les comptes de Renault
Renault continue de bénéficier de la contribution financière de Nissan dans ses comptes. Pour l’année 2023, cette contribution s’élèvera à 797 millions d’euros. Elle est reversée en raison de la participation de Renault dans le capital de Nissan. Cependant, dans le cadre du nouvel accord de l’Alliance, le constructeur japonais a acquis 5 % de son propre capital pour 765 millions d’euros en décembre, ce qui a considérablement affecté ses résultats financiers (-42,5 % de son bénéfice net au troisième trimestre). En revanche, le bénéfice d’exploitation a augmenté de 6,4 % et le chiffre d’affaires a progressé de 9,5 %.
Jusqu’à la moitié des bénéfices
La participation de Nissan dans le capital de Renault, acquise en 1999 et renforcée par la suite pour atteindre 44 %, a longtemps été l’une des principales sources de profit pour Renault. En 2018, elle représentait même la moitié de ses bénéfices, atteignant 1,5 milliard d’euros. Cependant, le groupe japonais souhaitait rééquilibrer les participations croisées pour éviter tout risque de prise de contrôle par le groupe français. Cette demande a créé un climat de méfiance entre les deux partenaires et a conduit à la chute de Carlos Ghosn, l’architecte de l’Alliance, en novembre 2018.
En juillet 2023, les deux partenaires ont revu les termes de leur alliance et ont annoncé que les participations croisées seraient désormais de 15 %. Suite à cet accord, le groupe automobile français a cédé 5 % de son capital en décembre, ce qui lui confère actuellement une participation de 40,42 %.
Nissan croit en Ampere, mais reste vague sur sa participation
Lors de la présentation de ses résultats, Nissan a tenu à rassurer sur la solidité de son alliance avec Renault, même après l’échec de l’introduction en Bourse d’Ampere, la filiale des activités électrifiées de Renault. Nissan doit apporter une participation à Ampere, mais sans préciser à quel niveau.
« Nous avons un partenariat très solide avec Renault et les choses progressent bien en ce moment. Tous nos projets de collaboration sont sur la bonne voie », a déclaré Stephen Ma, directeur financier du groupe japonais, lors d’une conférence de presse en ligne.
« L’opportunité d’investir dans Ampere est vraiment complémentaire (des projets opérationnels communs avec Renault) et cela renforce la stratégie de Nissan sur le marché européen où l’électrification est en plein essor », a-t-il ajouté.