Action Renault : plongée historique en bourse après la révision des objectifs 2025

Léo

action-renault-chute-bourse-previsions-2025

Le 16 juillet 2025 restera une date noire pour les actionnaires de Renault. À 9h30, l’action Renault dévisse de 17,28% pour atteindre 34,12 euros, provoquant une onde de choc sur le marché automobile français. Cette chute spectaculaire fait suite à l’annonce d’une révision à la baisse des prévisions financières annuelles du constructeur au losange.

Depuis le début de l’année, le bilan est encore plus sévère : l’action Renault a perdu plus de 25% de sa valeur. Un effondrement qui interroge les investisseurs et pousse les analystes à revoir leurs prévisions action Renault pour 2025. Le constructeur justifie cette situation par une « détérioration de la dynamique du marché automobile », un euphémisme qui masque des difficultés structurelles plus profondes.

Des résultats préliminaires décevants pour le premier semestre

Les résultats préliminaires publiés par Renault pour le premier semestre 2025 sont en deçà des attentes du consensus. « Renault a publié des résultats préliminaires inférieurs aux attentes, contraignant l’entreprise à abaisser ses prévisions annuelles », résument sans détour les analystes de Natixis dans leur note.

Le mois de juin s’est révélé particulièrement décevant en termes de volumes, notamment sur le segment des véhicules commerciaux en Europe. Cette contre-performance oblige le groupe à revoir ses ambitions : la marge opérationnelle visée tourne désormais autour de 6,5% du chiffre d’affaires, contre un objectif initial supérieur ou égal à 7%.

Lire aussi :  L'histoire de la customisation extrême de la Dodge Deora

Concernant le flux de trésorerie disponible (free cash flow), la révision est tout aussi brutale. Renault table maintenant sur 1 à 1,5 milliard d’euros, bien loin des 2 milliards d’euros ou plus initialement prévus. Une correction qui pèse lourd sur les perspectives de dividende Renault 2025 et qui explique en partie la réaction violente du cours de l’action Renault en bourse.

Le défi du second semestre et l’urgence d’un nouveau cap

« Tout l’objectif pour le constructeur dans les prochaines semaines va être de convaincre quant à la réalité de l’amélioration promise au second semestre », souligne Marc Lavaud, analyste chez Oddo BHF. Le marché attend des éléments tangibles : volumes en hausse, lancements réussis, prises de commandes sur les utilitaires, réduction des coûts et maîtrise des stocks.

Mais au-delà des chiffres, c’est la gouvernance qui interroge. La nomination rapide d’un nouveau directeur général apparaît comme un prérequis indispensable pour rassurer les marchés. Le départ surprise de Luca de Meo mi-juin vers le groupe de luxe Kering a créé un vide stratégique au pire moment. Duncan Minto, directeur financier de 50 ans et fidèle du groupe depuis 1997, a été nommé directeur général par intérim le 15 juillet 2025.

En ligne de mire : la présentation du futur plan stratégique Futurama, toujours espérée en fin d’année. Un rendez-vous capital pour qui souhaite investir dans Renault ou conserver ses actions Renault.

La CGT tire la sonnette d’alarme

Face à cette chute vertigineuse en bourse et à la révision des prévisions, la CGT exprime ses inquiétudes dans un communiqué au titre évocateur : « Renaulution, démission, désillusion ? ». Le syndicat pointe un retournement de situation brutal.

Lire aussi :  La 2e voiture la plus chère du monde : Une Ferrari établit un nouveau record !

« La direction affirmait que Renault faisait partie, avec Ferrari, des seuls groupes non impactés par le ralentissement du marché automobile européen », rappelle la CGT. En 2024, la marge atteignait 7,6% et plus de 6,4 milliards d’euros de trésorerie avaient été générés entre 2021 et 2024. Renault était devenue une « machine à cash », selon les propres mots de Luca de Meo. Alors, que s’est-il passé ?

Le syndicat critique une stratégie jugée élitiste et déconnectée de la réalité économique du secteur. « Le choix du futur directeur général doit garantir la pérennité du groupe Renault ainsi que la stabilité de nos effectifs a minima », martèle la CGT, inquiète pour l’emploi face à l’annonce d’un plan de réduction des coûts.

Rendez-vous crucial le 31 juillet pour le plan de réduction des coûts

Les actionnaires qui suivent l’action Renault Boursorama et les autres plateformes de trading ont rendez-vous le 31 juillet 2025. Ce jour-là, lors de la présentation complète des résultats semestriels, Renault détaillera son plan de réduction des coûts. Un moment de vérité pour évaluer la capacité du groupe à redresser la barre.

Le prix de l’action Renault, qui affiche une trajectoire descendante depuis plusieurs mois, pourrait connaître un rebond si les mesures annoncées convainquent. À l’inverse, une communication insuffisante ou des objectifs jugés irréalistes pourraient accentuer la défiance des investisseurs et prolonger la chute des actions Renault.

Pour ceux qui s’interrogent sur quel est le cours de l’action Renault et sur les prévisions action Renault à moyen terme, cette présentation constituera un indicateur majeur. La bourse actions Renault reste sous haute surveillance, entre espoirs de redressement et craintes d’un enlisement durable.

Lire aussi :  Depuis 10 mois, son carrossier répare sa voiture

En résumé, l’action Renault traverse une période de turbulences majeures avec une chute de 17,28% le 16 juillet 2025 et une baisse de 25% depuis le début de l’année. La révision des objectifs financiers, le départ surprise de Luca de Meo et l’incertitude sur la stratégie future pèsent lourdement sur le titre.

Le 31 juillet prochain sera déterminant pour l’avenir du constructeur et pour les perspectives des investisseurs qui suivent l’évolution du prix des actions Renault. Entre plan de réduction des coûts, nomination d’un nouveau directeur général et présentation du plan Futurama, le second semestre 2025 s’annonce décisif pour le groupe au losange.