Le constructeur chinois BYD franchit un cap symbolique sur le Vieux Continent. Avec l’ouverture de sa 300e concession européenne, la marque confirme son ambition de bousculer l’ordre établi de l’automobile électrique. Cette nouvelle adresse, située à La Teste-de-Buch dans le bassin d’Arcachon, marque également la 37e implantation française du groupe.
Opérée par Autosphere, filiale du géant suisse Emil Frey, cette concession illustre parfaitement la stratégie de BYD : s’appuyer sur des groupes de distribution établis pour accélérer son déploiement. Une méthode qui porte ses fruits puisque le constructeur vise désormais 500 points de vente en Europe et entre 50 et 60 sites en France avant la fin 2025.
Un réseau français en pleine structuration
Dix groupes majeurs pour couvrir l’Hexagone
La stratégie française de BYD repose sur un partenariat solide avec dix groupes de distribution reconnus. BYmyCAR déploie la marque dans les grandes métropoles avec Paris (deux sites), Toulon, Fréjus, Grenoble, Annecy et Chambéry. Dans l’Est, c’est le groupe Kroely qui assure la distribution à Strasbourg, Metz et Nancy.
L’Ouest français est couvert par Bodemer avec des concessions à Rennes, Brest, Nantes, Angers, Lorient et Saint-Brieuc. Le Sud bénéficie du réseau Maurin présent à Montpellier, Nîmes, Aix-en-Provence, Marseille, Perpignan et Valence. Lyon et Nice sont desservies par le groupe Chopard, tandis qu’Autosphere rayonne sur l’axe atlantique avec Poitiers, Niort, Tours et donc La Teste-de-Buch.
Une présence qui s’étend jusqu’aux DOM
Le Sud-Ouest est confié au groupe SIPA avec Bordeaux et Toulouse, pendant que BMS gère Mantes-la-Jolie et Harmony l’ouest parisien dans le VIIIe arrondissement. Fait remarquable, BYD n’oublie pas les territoires ultramarins : le groupe GBH distribue les véhicules en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion.
Trois nouveaux partenaires s’apprêtent à rejoindre cette famille. Péricaud ouvrira prochainement à Limoges et Brive-la-Gaillarde, Car Lovers s’installera à Saint-Germain-en-Laye, tandis que le groupe Fabre investira Rodez.
Des zones blanches encore à conquérir
Malgré cette expansion impressionnante, certaines régions françaises restent à l’écart du réseau BYD. Le Nord, la Normandie, la Champagne et une large portion du centre du pays, incluant Orléans et Clermont-Ferrand, ne disposent pas encore de concession. La vallée de la Saône figure également parmi ces territoires en attente.
Ces zones blanches représentent autant d’opportunités de croissance pour le constructeur chinois, qui devra combler ces lacunes pour atteindre son objectif de 60 implantations hexagonales d’ici fin 2025.
Côté commercialisation, BYD affiche 2 968 immatriculations en France depuis le début de l’année. La berline Seal tire son épingle du jeu avec 868 exemplaires vendus, confirmant l’appétit des automobilistes français pour les véhicules électriques du géant asiatique.
Cette performance s’inscrit dans une dynamique européenne où BYD s’impose progressivement comme un acteur incontournable de la mobilité électrique, bousculant les marques établies par des prix compétitifs et une technologie de batterie maîtrisée.
En résumé, BYD consolide sa présence en Europe avec 300 concessions opérationnelles, dont 37 en France. Le constructeur chinois s’appuie sur dix groupes de distribution majeurs pour structurer son réseau hexagonal et vise 500 points de vente européens d’ici fin 2025.
Malgré des zones blanches persistantes dans le Nord et le Centre, la marque affiche près de 3 000 ventes françaises en 2024, portées par le succès de la berline Seal.




