Portée par un engouement massif et le retour du leasing social, la Renault 5 s’impose comme la star incontestée du marché auto en octobre 2025. Une dynamique électrique qui redessine le paysage automobile français.
Le marché automobile français sous tension… mais dopé par l’électrique
Le mois d’octobre 2025 aurait pu ressembler à tant d’autres : morose, stable, presque sans relief. Et pourtant, une petite révolution silencieuse s’est jouée du côté des concessions. Les voitures électriques ont littéralement sauvé les chiffres du marché, avec une hausse spectaculaire de 63 % des immatriculations par rapport à octobre 2024.
34 108 véhicules électriques ont trouvé preneur, soit près d’un quart des ventes totales (24 %). Un chiffre historique. En clair, une voiture sur quatre immatriculée en France en octobre était électrique. Pas mal, non ?
Alors, pourquoi ce bond ? Une grande partie de la réponse tient en deux mots : leasing social. Relancé fin septembre, ce dispositif permet à certains ménages d’accéder à une voiture électrique à un tarif mensuel très accessible. Résultat immédiat : les modèles compatibles avec cette offre ont vu leurs ventes exploser.
Renault 5 : la nouvelle icône populaire
10 000 commandes en un clin d’œil
La grande gagnante, sans surprise, c’est la Renault 5. Avec 4 551 immatriculations en octobre, elle dépasse très largement ses concurrentes. C’est simple : aucun autre modèle électrique n’a fait mieux ce mois-ci.
Renault avait déjà frappé fort avec la Mégane électrique, mais là, la R5 joue dans une autre catégorie : celle des voitures “coup de cœur”, à la fois accessibles et chargées d’un petit parfum rétro qui plaît beaucoup.
Pourquoi ça fonctionne si bien ?
Difficile de résister à son look néo-rétro, à ses dimensions parfaites pour la ville, et à un prix qui, avec le leasing social, devient presque symbolique. On parle ici d’une mensualité d’environ 100 à 150 euros, selon les cas. Pour beaucoup de familles, c’est un budget carburant reconverti en mobilité propre.
On peut aussi se demander si l’aspect affectif ne joue pas un rôle. Qui n’a pas eu un parent ou un grand-parent avec une vieille R5 dans le garage ?
Peugeot, Tesla, Renault : le reste du top 10
Le retour du leasing social a aussi permis à d’autres modèles de retrouver des couleurs. La Peugeot e-208, ancienne star du dispositif en 2024, revient en force avec 2 436 unités, son meilleur score de l’année. Même chose pour le 2008 électrique, qui se hisse à la 5e place.
Côté Renault, le Scénic impressionne avec 1 670 ventes… sans même bénéficier du leasing social ! Comme quoi, il reste une vraie place pour les modèles familiaux bien conçus. Il coiffe au poteau le Tesla Model Y, en léger recul avec 1 660 immatriculations.
Voici un aperçu du top 10 du mois :
- Renault 5 : 4 551
- Peugeot e-208 : 2 436
- Renault Scénic : 1 670
- Tesla Model Y : 1 660
- Peugeot 2008 : 1 630
- Citroën C3 : 1 391
- Renault 4 : 1 201
- Renault Megane : 1 166
- Skoda Elroq : 891
- BMW iX1 : 812
Quelques surprises… et des déceptions
Si certaines marques tirent leur épingle du jeu, d’autres peinent à convaincre. La Citroën C3, pourtant très bon marché, n’a pas dépassé les 1 400 unités. Un score décevant, compte tenu de ses ambitions avec le leasing.
Même chose pour la Renault 4. Malgré l’aura mythique du nom, la version électrique semble moins séduisante, avec seulement 1 201 ventes. Renault reste d’ailleurs très discret sur ce modèle. Faut-il y voir un aveu ?
Des outsiders en embuscade
Parmi les modèles à suivre, quelques noms méritent d’être cités :
- Cupra Born : 657 ventes
- Hyundai Inster : 574
- Xpeng G6 : 284 (déjà près de 2 000 cette année)
Des chiffres modestes, mais qui témoignent d’une montée en puissance progressive des marques alternatives.
Vers une domination durable des électriques ?
Alors, simple feu de paille ou vraie tendance de fond ? Difficile à dire. Le leasing social agit clairement comme un booster ponctuel, mais il révèle aussi une appétence croissante pour l’électrique, à condition que le prix soit au rendez-vous.
Il faudra surveiller les chiffres des mois à venir pour voir si l’élan se maintient sans le soutien de l’État. Mais une chose est sûre : la Renault 5 a réussi son pari. Et dans un marché aussi concurrentiel, c’est loin d’être anodin.
Et vous, vous roulez électrique ?
Avez-vous déjà envisagé de passer à l’électrique ? Ou bien êtes-vous encore attaché au thermique ? Le succès de la R5 pourrait bien changer la donne dans de nombreux foyers.
Et puis entre nous, le silence d’une voiture électrique, ça a quand même quelque chose d’apaisant. Même dans les embouteillages.




