Le constructeur automobile et le syndicat UAW ont trouvé un accord sur la prochaine convention collective, mettant ainsi fin à la grève aux États-Unis. Au Canada, le constructeur a réussi à éviter un mouvement social grâce à un accord de dernière minute.
Accord historique entre Stellantis et l’UAW : une augmentation salariale de 25% d’ici 2028
Stellantis, le constructeur automobile, vient de parvenir à un accord avec l’UAW après 44 jours de grève, à l’instar de Ford. Cet accord prévoit une augmentation des salaires de base de 25% d’ici 2028. Il comprend également des ajustements liés au coût de la vie, permettant ainsi une hausse de 33% du salaire, soit 42 dollars de l’heure.
L’UAW a précisé dans un communiqué que les travailleurs de Stellantis reprendront le travail pendant le processus de ratification de l’accord. Le Président américain, Joe Biden, a salué cet accord historique, déclarant : « Je félicite l’UAW et Stellantis d’être parvenus, après des négociations acharnées et de bonne foi, à un accord historique qui garantira aux travailleurs les salaires, les avantages sociaux, la dignité et le respect qu’ils méritent ».
Le président de l’UAW s’est également félicité de cet accord, déclarant : « Une fois de plus, nous avons réussi ce qui, il y a quelques semaines, nous paraissait impossible. Nous avons commencé à inverser la tendance dans la guerre contre la classe ouvrière américaine ». Selon Shawn Fain, Stellantis créera environ 5 000 emplois pendant la durée du contrat, ce qui marque un revirement par rapport aux suppressions d’emplois envisagées par le constructeur avant les négociations.
Les usines canadiennes de Stellantis évitent la grève
Si la situation s’éclaircit aux États-Unis pour Stellantis, elle a failli se dégrader au Canada. En effet, le syndicat local, l’Unifor, appelait à une grève dans les usines de Windsor et de Brampton. Cependant, un accord a été trouvé à la dernière minute.
« La grève débutera à 23h59 (3h59 GMT lundi) dans toutes les installations de Stellantis », avait initialement indiqué le syndicat, mais finalement les parties ont réussi à trouver un accord. Le président du syndicat, Lana Payne, a déclaré dans un communiqué que les parties « ont continué à travailler durant la nuit pour régler les problématiques non résolues qui étaient restées sur la table ».
Les détails de l’accord n’ont pas été communiqués, mais le président a assuré que ce dernier répondait « à la fois aux principales revendications économiques du syndicat et aux demandes spécifiques adressées à Stellantis ». Les ouvriers réclamaient une augmentation des salaires et des améliorations des pensions de retraite. Le syndicat a fait pression sur Stellantis pour qu’elle suive le modèle établi par l’Unifor lors de négociations antérieures sur les nouveaux contrats chez Ford et General Motors. L’accord chez GM est intervenu après une grève de 14 heures et prévoit notamment une augmentation du salaire horaire de base de près de 20% pour la production et de 25% pour les métiers spécialisés pendant la durée de l’accord. (avec AFP)