La branche de General Motors spécialisée dans les voitures autonomes va procéder à la suppression de 900 emplois. Cruise a connu des difficultés après le retrait de son autorisation de circuler en Californie suite à des accidents impliquant ses taxis robots.
La voiture autonome en perte de vitesse face à l’émergence de l’électrique
La filiale de GM, Cruise, fait face à des difficultés et est contrainte de réduire ses effectifs de 24%, soit 900 personnes. Cette décision intervient alors que l’industrie automobile se tourne de plus en plus vers les véhicules électriques, reléguant la voiture autonome au second plan.
Les employés licenciés bénéficieront d’indemnités de licenciement généreuses, avec un maintien de salaire jusqu’au 12 février 2024, des indemnités équivalentes à huit semaines de salaires et la prolongation de leurs couvertures médicales. Malgré cela, le PDG de Cruise, Mo Elshenawy, a reconnu la difficulté de cette situation pour les employés concernés.
Cette réduction des effectifs se concentre principalement dans les fonctions opérationnelles et commerciales, bien que certains postes dans l’ingénierie soient également touchés.
Le 26 octobre 2023, Cruise avait déjà annoncé la mise en pause de ses activités sans chauffeur, suite à la suspension de ses permis de déploiement de véhicules autonomes et d’essais sans conducteur par l’agence californienne chargée des véhicules à moteur (DMV). Cette suspension était motivée par un « risque déraisonnable pour la sécurité publique ».
Des accidents à répétition
La descente aux enfers de Cruise a commencé en août, lorsque l’agence californienne des Transports lui a demandé de réduire sa flotte de moitié, suite à deux collisions, dont une avec un camion de pompier. En octobre, une voiture autonome de Cruise a heurté une piétonne à San Francisco, déjà blessée par un autre véhicule. Ces incidents ont conduit les autorités à questionner la sécurité des véhicules de Cruise.
La priorité de Cruise est désormais de se concentrer sur la sécurité, la transparence et la responsabilité, comme l’a souligné Mary Barra, PDG de GM. La confiance avec les régulateurs et les habitants des villes où Cruise opère doit être rétablie. Dans cette optique, les dépenses allouées à Cruise seront réduites de plusieurs centaines de millions de dollars en 2024.
Selon son site internet, Cruise propose actuellement des trajets à San Francisco, Houston, Austin et Phoenix.