Le constructeur automobile a décidé de s’associer avec Orano afin de mettre en place une coentreprise spécialisée dans le recyclage des batteries. Les activités de cette entreprise permettront de récupérer jusqu’à 90 % des matériaux utilisés, et devraient commencer dès 2026, notamment dans une usine de raffinage située à Dunkerque (59).
Le recyclage des batteries, un enjeu majeur pour l’industrie automobile
Après la course aux usines de batteries, il est désormais primordial de se pencher sur le recyclage de celles-ci. En effet, la réglementation européenne impose que dès 2027, 90 % du cobalt, du cuivre et du nickel, ainsi que 50 % du lithium contenus dans les accus soient récupérés.
Ces taux seront encore plus élevés en 2031, atteignant 95 % du cobalt, du cuivre et du nickel, et 80 % du lithium. Les constructeurs automobiles ont bien compris l’importance de ce défi et cherchent des solutions pour y faire face.
Stellantis et Orano s’associent pour créer une entreprise commune dans le recyclage des batteries
Certains constructeurs automobiles s’appuieront sur des prestataires spécialisés, tels qu’Eramet et Suez, qui montent une usine de recyclage à Dunkerque (59). D’autres, comme Stellantis, semblent vouloir gérer le recyclage en interne. En effet, Stellantis vient d’annoncer la signature d’un protocole d’accord avec Orano pour la création d’une entreprise commune dans le recyclage des batteries.
Cette coentreprise permettra à Stellantis de consolider sa position dans la chaîne de valeur des batteries en sécurisant un approvisionnement supplémentaire en cobalt, nickel et lithium nécessaires à l’électrification du secteur et à la transition énergétique, explique le constructeur dans un communiqué.
Orano annonce également un procédé innovant qui permet la récupération de tous les composants d’une batterie lithium-ion, ainsi que la fabrication de nouveaux matériaux pour les cathodes. 90 % des métaux pourront être récupérés grâce à ce procédé.
Cette boucle d’économie circulaire devrait en partie avoir lieu à Dunkerque, dans un futur site d’Orano. Pour les autres opérations, la future coentreprise s’installera dans des bâtiments existants de Stellantis. Le démarrage de l’activité est prévu pour 2026.