Il s’agit d’une avancée majeure : la future norme européenne intégrera des seuils d’émissions de particules provenant des pneumatiques et des freins. Le fabricant français voit cette évolution comme un progrès significatif pour la transition du secteur. Cependant, cela n’aura pas d’impact sur sa feuille de route.
Le Parlement européen approuve la norme Euro 7, un pas crucial pour l’industrie automobile
Le Parlement européen a approuvé en décembre 2023 la norme Euro 7, marquant ainsi une étape cruciale pour l’industrie automobile. Cette nouvelle réglementation maintient les seuils de pollution des gaz d’échappement, mais ajoute également des critères d’émissions pour les freins et les pneus. Cette décision représente une opportunité pour les fabricants de pneumatiques, tels que Michelin, qui sont déjà engagés dans la réduction de l’impact environnemental de leurs produits. Ils voient dans cette réglementation une occasion de valoriser leur avance technologique.
Des pneumatiques plus respectueux de l’environnement
Selon Cyrille Roget, directeur de la communication scientifique et innovations de Michelin, cette réglementation ouvre la voie à une éventuelle application mondiale et va obliger tous les fabricants de pneumatiques à concevoir des produits respectueux de l’environnement. En effet, les pneumatiques représentent entre 10 % et 15 % de l’empreinte environnementale totale d’un véhicule. Cette évolution fait partie d’une démarche plus large visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie automobile.
Michelin est déjà très engagé dans cette bataille du durable. Les recherches pour rendre les pneumatiques plus propres et plus écoresponsables sont en cours depuis longtemps. Les équipes de Michelin travaillent sur l’abrasion des pneumatiques et cherchent à les rendre plus performants avec moins de matière. Par conséquent, la réglementation Euro 7 ne changera pas fondamentalement leur travail.
Des ambitions qui vont au-delà d’Euro 7
Les fabricants de pneumatiques, dont Michelin, ont des ambitions qui vont au-delà de la réglementation Euro 7. À moyen-long terme, leur objectif est de concevoir des produits 100 % durables. Cependant, cela représente un défi immense, notamment en ce qui concerne les particules émises par les pneumatiques et leur impact sur l’environnement. Michelin a récemment annoncé un partenariat avec le CNRS et l’Université Clermont Auvergne pour comprendre la dégradation des pneumatiques et développer des solutions techniques répondant aux enjeux environnementaux. L’objectif final est de rendre les particules d’usure bio-assimilables par l’écosystème naturel. Bien que le chemin à parcourir soit encore long, les principaux fabricants de pneumatiques sont sur la bonne voie pour relever ce défi majeur.