Réduction d’effectifs envisagée par Valeo

Léo

Valeo

Valeo a proposé un projet de restructuration aux syndicats, prévoyant la suppression de 1 150 emplois dans le monde, dont 235 en France. Ce plan concerne principalement les postes de direction et fait suite à la fusion de deux entités.

Valeo prévoit la suppression de 1 150 postes dans le monde, dont 235 en France

Valeo, équipementier automobile français, envisage de supprimer 1 150 postes dans le monde, dont 235 en France. Ces suppressions toucheront principalement des fonctions d’encadrement, selon la direction de l’entreprise et deux syndicats du groupe. Cette réorganisation fait suite à la fusion de deux pôles, « PTS » et « THS », spécialisés dans la fabrication de pièces pour les véhicules hybrides et électriques.

Le projet de regrouper et réorganiser ces deux activités en une seule entité opérationnelle a été présenté aux syndicats le 17 janvier. La direction de Valeo assure que les salariés concernés seront accompagnés dans cette transition. L’objectif de cette réorganisation est de renforcer la compétitivité de l’entreprise en créant une organisation plus agile, cohérente et complète, selon une porte-parole de l’équipementier.

Les syndicats alertent l’État actionnaire

En Europe, 735 postes seront concernés par ces suppressions, sur un total de 109 900 salariés dans le monde. En France, les postes seront supprimés sur les sites de Cergy, Créteil et La Verrière, selon les syndicats CGT et FO. Ces derniers expriment leur inquiétude quant à l’avenir des sites français et dénoncent une dégradation des conditions de travail pour les salariés restants.

Valeo avait déjà annoncé la suppression de 89 postes sur son site d’embrayages à Amiens, dans le but de recentrer l’activité vers l’électrification. De plus, l’activité d’embrayages pour moteurs thermiques de ce site sera délocalisée en Turquie. Les syndicats craignent que l’année 2024 soit une année difficile pour l’entreprise et appellent l’État actionnaire à prendre ses responsabilités afin d’éviter une nouvelle casse sociale.

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L’État français détient actuellement 7,34% des parts de Valeo et est le premier actionnaire de l’entreprise depuis 2019. Après un premier semestre 2023 prometteur, Valeo a connu un ralentissement de son chiffre d’affaires au troisième trimestre, avec une baisse de 1% sur un marché automobile incertain. Le directeur général du groupe, Christophe Périllat, prévoit une croissance atone du marché automobile en 2024 et souligne l’importance des efforts de réduction des coûts pour l’entreprise.