À partir de 2024, tous les nouveaux véhicules en Europe devront être équipés d’un limiteur de vitesse intelligent. Ce dispositif régulera automatiquement la vitesse du véhicule en réduisant la puissance du moteur.
L’adaptation intelligente à la vitesse (AIV) : un système controversé
Le système d’adaptation intelligente à la vitesse (AIV) a été conçu pour aider les conducteurs à respecter les limitations de vitesse sur la route. En cas de dépassement de ces limitations, le véhicule ralentit automatiquement après un avertissement lumineux.
L’AIV utilise des caméras embarquées et le GPS du véhicule pour détecter les panneaux de signalisation et s’adapter aux vitesses autorisées.
Depuis 2022, ces limiteurs de vitesse intelligents sont présents sur les nouveaux véhicules commercialisés en Europe. À partir du 1er juillet 2024, tous les véhicules, y compris ceux déjà sur le marché, devront obligatoirement être équipés de l’AIV, selon une décision de la Commission européenne.
Des doutes sur la fiabilité et la pertinence du système
Cependant, l’obligation d’installer l’AIV ne fait pas l’unanimité. Alexandra Legendre, responsable du pôle études et communication de la Ligue de défense des conducteurs, remet en question la fiabilité du système. Elle souligne que la caméra chargée de reconnaître les panneaux de signalisation peut parfois les confondre avec les autocollants affichés à l’arrière des poids lourds indiquant leurs limites de vitesse. Le problème se reproduit également avec les panneaux de limitation situés aux sorties des autoroutes.
De plus, la prise en main du système est jugée difficile et nécessite une attention soutenue de la part du conducteur, ce qui peut constituer un danger sur la route.
Malgré ces critiques, le système peut être désactivé, mais le conducteur devra le faire à chaque démarrage du véhicule. La Ligue de défense des conducteurs se réjouit tout de même que les décideurs aient finalement permis aux conducteurs de choisir d’activer ou non le limiteur de vitesse.