Au cours des dix dernières années, le secteur de l’automobile a connu une croissance significative avec environ 85 000 recrutements. Cependant, malgré cette dynamique, le secteur rencontre toujours des difficultés à trouver des candidats, avec 21 000 offres d’emploi non pourvues en 2022. Afin de remédier à cette situation, une campagne de valorisation des métiers de l’automobile est lancée.
Près de 21 000 recrutements non aboutis dans les services de l’automobile en 2022
En 2022, près d’un tiers des offres d’emplois déposées par les entreprises de la branche des services de l’automobile n’ont pas été pourvues, ce qui représente près de 21 000 recrutements non aboutis.
La filière tente de remédier à ce désintérêt en lançant une grande campagne nationale de communication visant à valoriser les métiers des services.
Cette initiative, dotée d’un budget de 3,5 millions d’euros et diffusée jusqu’au 3 décembre 2023, utilise l’affichage et les spots sur tous les médias de masse et les réseaux sociaux. L’Anfa, la FNA et Mobilians financent ce dispositif qui devrait devenir annuel.
« Notre objectif est de renforcer l’attractivité de la branche et de susciter des vocations », explique Guillaume Faurie, délégué général adjoint à l’Anfa.
85 000 emplois créés en dix ans et une déficience d’image
Au cours de la dernière décennie, les effectifs dans le secteur des services de l’automobile ont augmenté de près de 85 000 emplois, compensant ainsi les pertes d’emplois dans l’industrie automobile. Globalement, les métiers des services comptent 500 000 actifs en France, qui sont considérés comme non délocalisables par Mobilians.
Cependant, les recrutements peinent à aboutir principalement en raison d’une déficience d’image causée par des événements tels que le dieselgate. « Nous devons renvoyer une image différente de celle qui existe aujourd’hui. La réalité est l’inverse des discours et de l’opinion publique », ajoute Xavier Horent, délégué général de Mobilians.
Ainsi, pour attirer de nouveaux talents, il est essentiel de développer de nouvelles activités, notamment dans les secteurs de l’hydrogène, du rétrofit et des deux-roues. Les besoins en recrutement dans ce dernier cas sont estimés à 10 000 postes.
Un secteur attractif avec des niveaux de salaire élevés
Contrairement aux idées reçues, les niveaux de salaire dans la branche des services de l’automobile sont plus élevés que les minimaux conventionnels. De plus, cette branche offre une grande protection en termes de prévoyance, de mutuelle et de formation, ce qui constitue des atouts considérables en plus des salaires proposés. Il est donc important de ne pas se fier aux rémunérations minimales qui sont déconnectées de la réalité, précise Stéphane Rivière, président de l’Anfa.