Les métropoles de Marseille, Strasbourg et Rouen n’ont plus l’obligation d’interdire les véhicules Crit’Air 3 à partir du 1er janvier 2025. Le gouvernement justifie cette décision par l’amélioration de la qualité de l’air dans ces zones.
Restrictions de circulation différenciées
Les restrictions de circulation strictes pour les véhicules polluants ne concerneront que Paris et Lyon au 1er janvier 2025. Les 41 autres métropoles pourront choisir d’autoriser la quasi-totalité des véhicules à circuler, à l’exception de ceux immatriculés avant 1997.
Le dispositif des zones à faible émissions (ZFE), instauré par la loi d’orientation des mobilités (LOM) en 2019, prévoit des mesures restrictives pour les voitures polluantes, là où la qualité de l’air est trop dégradée. Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a rappelé que certaines craignaient que les ZFE deviennent des zones d’exclusion massives, mais que les résultats sont encourageants.
Qualité de l’air en hausse
Finalement, seules les deux plus grandes agglomérations françaises, Paris et Lyon, seront contraintes au 1er janvier 2025 d’interdire les véhicules Crit’Air 3, soit les voitures diesel de plus de 14 ans et les voitures à essence de plus de 19 ans. Marseille, Strasbourg et Rouen sont exemptées de ces restrictions grâce à l’amélioration de la qualité de l’air sur leur territoire en 2023, avec des concentrations en oxyde d’azote sous le seuil réglementaire de 40µg/m3.
Strasbourg maintient son calendrier d’interdiction pédagogique mise en place depuis le 1er janvier 2024, malgré des critiques sur la stabilité des politiques publiques en la matière. Aix-Marseille-Provence a reporté l’extension de sa ZFE.
Normes de pollution plus strictes
D’ici à la fin de la décennie, les normes de pollution en Europe passeront de 40 µg/m3 d’oxyde d’azote à 20 µg/m3. Moins de la moitié des agglomérations concernées respectent déjà ce seuil, qui devra être généralisé en 2030. L’interdiction des véhicules Crit’Air 3 à Paris et Lyon à partir de janvier 2025 touchera plus de 1,5 million de véhicules, avec des mesures incitatives pour la transition vers des véhicules moins polluants, notamment la transformation en véhicules hybrides.
Christophe Béchu a annoncé que des radars pourraient être déployés en 2026 pour contrôler le respect des restrictions de circulation des véhicules polluants, soulignant l’importance de trouver un équilibre entre les exigences écologiques et les réalités économiques.