Selon une étude réalisée par Deloitte, les intentions d’achat de véhicules électriques par les Français augmentent de manière insuffisante, ce qui compromet les objectifs de réduction des émissions de CO2. Cette étude révèle également une baisse de la demande en Allemagne et aux États-Unis.
La voiture électrique peine à convaincre les consommateurs français
Selon une nouvelle étude présentée par Guillaume Crunelle, spécialiste de l’industrie automobile au Cabinet Deloitte, seulement 9 % des Français envisagent d’acheter une voiture électrique. Bien que ce chiffre ait augmenté de deux points par rapport à l’année précédente, il reste relativement faible et préoccupant.
Guillaume Crunelle souligne l’importance de cet indicateur dans la trajectoire nécessaire pour atteindre les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique. Il exprime ainsi ses inquiétudes quant à la faiblesse de l’intérêt des consommateurs français pour les voitures électriques.
Les Américains se tournent massivement vers les voitures thermiques
L’étude révèle également que la situation est encore pire dans d’autres pays, notamment en Allemagne et aux États-Unis, où moins de consommateurs envisagent d’acheter une voiture électrique. Aux États-Unis, par exemple, la part des consommateurs prêts à acheter un véhicule thermique a augmenté de près de dix points pour atteindre 67 %, contre seulement 41 % en France.
Guillaume Crunelle souligne que le prix joue un rôle crucial dans la décision d’achat des consommateurs français. De plus en plus de personnes fixent un budget d’environ 30 000 euros pour l’achat d’une nouvelle voiture, et les voitures thermiques offrent plus de choix dans cette gamme de prix. Ainsi, les aides publiques restent essentielles pour soutenir le marché de la voiture électrique.
Un contexte macroéconomique défavorable
Outre le prix, les consommateurs sont de plus en plus exigeants en matière d’autonomie et d’équipements, ce qui complique davantage la situation pour les voitures électriques. Selon Guillaume Crunelle, il est difficile de se séparer des voitures qui offrent plus que ce dont on a réellement besoin, et cette situation n’évolue pas au fil des années.
Les constructeurs automobiles et les pouvoirs publics sont également confrontés à une équation commerciale difficile pour la voiture électrique, en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés.
En 2023, la part de marché des voitures électriques 100 % avait augmenté de trois points pour atteindre 17 % du marché en France, avec environ 300 000 voitures vendues.