Rappel massif BMW : 33 000 voitures touchées en France

Léo

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Plus de 33 000 véhicules BMW vont devoir repasser par la case atelier en France. Un chiffre qui impressionne, mais qui s’explique par un problème mécanique aussi discret qu’essentiel : le démarreur.

Cette pièce, souvent oubliée jusqu’au jour où elle fait défaut, peut transformer votre voiture en sculpture immobile. Et c’est précisément ce qui menace une longue liste de modèles fabriqués entre 2016 et 2021.

De la compacte Série 1 au massif X7, en passant par le roadster Z4 et même la Toyota GR Supra, son cousin technique, l’épidémie touche un spectre étonnamment large.

Liste des véhicules rappelés (BMW & Toyota)

MarqueModèleGénération / CodeTypePériode de fabrication concernée
BMWSérie 1F20 / F21Compacte18/11/2016 – 15/04/2021
BMWSérie 3G20 / G21Berline / Break18/11/2016 – 15/04/2021
BMWSérie 4G22Coupé18/11/2016 – 15/04/2021
BMWSérie 5G30 / G31Berline / Break18/11/2016 – 15/04/2021
BMWSérie 6 GTG32Grand Tourisme18/11/2016 – 15/04/2021
BMWSérie 7G11 / G12Berline luxe18/11/2016 – 15/04/2021
BMWX3G01SUV18/11/2016 – 15/04/2021
BMWX4G02SUV coupé18/11/2016 – 15/04/2021
BMWX5G05SUV18/11/2016 – 15/04/2021
BMWZ4G29Roadster18/11/2016 – 15/04/2021
BMWX7XDrive 40i / M340iSUV grand luxe08/03/2019 – 07/07/2020
ToyotaGR Supra— (base BMW Z4)Coupé sportif07/02/2019 – 03/09/2020

Note : sur d’autres marchés, peuvent aussi être concernés : BMW Série 2, X6, X7.

L’alerte venue d’outre-Atlantique

Comme souvent dans ce type d’affaire, c’est la NHTSA, l’autorité américaine des transports, qui a tiré la sonnette d’alarme en premier. Fin septembre, près de 200 000 véhicules étaient rappelés aux États-Unis.

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L’Europe a rapidement suivi. Pas moins de cinq campagnes de rappel ont été lancées en quelques semaines, mobilisant les concessionnaires du continent.

La France compte à elle seule plus de 33 000 unités concernées, sans compter quelques exemplaires de la Toyota GR Supra, qui partage sa mécanique avec le Z4.

Deux défaillances, un même coupable

Le démarreur est au cœur du problème. Mais attention : deux types de défaillances distinctes ont été identifiés.

  • Première anomalie : un défaut d’étanchéité. L’eau peut s’infiltrer dans le boîtier, provoquant de la corrosion. Résultat ? Des difficultés au démarrage, voire une légère surchauffe du composant.

BMW évoque officiellement un risque d’incendie, bien qu’aucun incident de ce type n’ait été rapporté en Europe. Aux États-Unis, la NHTSA avait même recommandé de garer les véhicules en extérieur, le problème pouvant survenir moteur éteint.

  • Seconde anomalie : plus rare, elle concerne uniquement 12 véhicules en France, tous équipés du moteur six-cylindres en ligne essence B58. Ici, ce sont les contacts électriques du démarreur qui peuvent surchauffer.

Insister sur le bouton de démarrage aggrave le phénomène. Une odeur ou une légère fumée peut alors apparaître, signe avant-coureur d’un risque d’incendie.

Face à ces dysfonctionnements, BMW applique la même solution : le remplacement complet du démarreur défectueux.

L’intervention dure entre 30 minutes et 1 h 25 selon le modèle. Et bonne nouvelle : elle est entièrement prise en charge par le constructeur, conformément à la réglementation en vigueur.

Les propriétaires seront prévenus par courrier postal, mais aussi via leur système multimédia embarqué ou l’application My BMW. Une communication multi-canal qui devrait limiter les oublis.

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Comment savoir si votre BMW est concernée ?

Contrairement à d’autres marchés comme la Belgique ou le Luxembourg, BMW France ne propose pas d’outil en ligne permettant de vérifier tous les rappels en cours. Seul le scandale Takata dispose de son propre portail dédié.

Pour ce rappel lié au démarreur, il faudra donc attendre la notification officielle. Si vous possédez un modèle fabriqué entre 2016 et 2021, restez attentif aux communications de la marque.

Toyota, également touché via la GR Supra, propose quant à lui un outil de vérification en ligne fonctionnel pour l’ensemble de ses rappels.

Une liste de modèles impressionnante

Le rappel concerne une gamme étendue : Série 1, Série 3, X7, Z4… Autant de véhicules populaires qui traversent quotidiennement les routes françaises.

Cette diversité s’explique par l’utilisation d’un même fournisseur de démarreurs sur plusieurs générations de modèles. Une mutualisation des composants qui, en cas de défaut, amplifie mécaniquement l’étendue du problème.

Un constructeur sous surveillance

Ce n’est pas le premier rappel massif pour BMW. Le constructeur bavarois reste d’ailleurs empêtré dans l’affaire Takata, qui le contraint à convoquer régulièrement des véhicules pour remplacer des airbags défectueux.

Cette fois, certains modèles doivent même repasser à l’atelier pour un changement de l’airbag passager. Une situation qui témoigne de la complexité des chaînes d’approvisionnement modernes et des risques liés à la mutualisation des pièces entre constructeurs.

Toyota se trouve dans une position similaire, mais bénéficie d’une meilleure organisation en matière de suivi des rappels.

Ce rappel massif illustre la vulnérabilité croissante des véhicules modernes face à des défaillances apparemment mineures. Un simple défaut d’étanchéité sur un démarreur peut immobiliser des dizaines de milliers de voitures et représenter un risque de sécurité.

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Pour les propriétaires concernés, pas de panique : l’intervention est gratuite et relativement rapide. Restez simplement attentif aux communications de BMW et n’hésitez pas à contacter votre concessionnaire en cas de doute.

Cette affaire rappelle aussi l’importance d’une traçabilité rigoureuse et d’outils de vérification accessibles. Un domaine où tous les constructeurs n’affichent pas encore le même niveau d’excellence.