BYD, qui est apparu sur le marché français il y a six mois, vient de lancer un nouveau modèle, la Seal, qui va directement concurrencer la Tesla Model 3. Cette arrivée va certainement provoquer une bataille acharnée entre les deux marques.
BYD et Tesla : la guerre totale en Chine
En Chine, la rivalité entre BYD et Tesla atteint son paroxysme. Et avec l’arrivée de la Seal sur le marché, cette bataille pourrait bien s’étendre au Vieux Continent. Le constructeur chinois ne cache d’ailleurs pas ses intentions : cette tueuse de Model 3 sera son porte-étendard.
La Seal et la Model 3 : des similitudes frappantes
La guerre entre BYD et Tesla sera d’autant plus acharnée que de nombreuses caractéristiques les rapprochent. Tout d’abord, le style, dicté en partie par l’efficacité. En effet, la Seal affiche un coefficient de traînée de 0,219, une valeur excellente qui se trouve être la même que celle de la Model 3 ! La berline chinoise mesure 4,80 m de long, dépassant ainsi de 8 cm sa concurrente américaine. Et cette liste de points communs est loin d’être exhaustive.
Une personnalité propre
Cependant, il serait erroné de considérer la Seal comme une simple copie. Au contraire, la voiture possède ses propres attributs. Tout d’abord, une attention particulière est portée à l’intérieur. La qualité de finition est très satisfaisante et s’inscrit dans la norme de son segment. La planche de bord est dotée d’un grand écran central de 15,6 pouces, pivotant, ce qui est une particularité de la marque. L’interface reste encore discutable, mais quelques commandes physiques permettent d’activer la ventilation sans passer par l’écran.
La Seal est équipée d’une batterie à lames LFP, une technologie développée par BYD qui permet d’avoir une batterie plus plate, intégrée dans le châssis. Avec une capacité de 82,5 kWh, elle alimente un ou deux moteurs synchrones à aimants permanents selon les versions.
Deux moteurs au choix
Le premier moteur, situé sur les roues avant, développe 230 kW (312 ch) et un couple de 360 Nm. La deuxième option comprend un deuxième moteur à l’arrière, ce qui permet d’atteindre une puissance totale de 390 kW (530 ch) et un couple de 670 Nm. Ces valeurs impressionnent les chronomètres avec un 0 à 100 km/h respectivement en 5,6 et 3,8 secondes. Cependant, la vitesse maximale reste limitée à 180 km/h.
Quelle que soit la version choisie, la Seal fait sensation lors des accélérations. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une voiture électrique et qu’il est préférable de ménager sa monture pour parcourir de longues distances. Bien qu’il n’ait pas été possible d’enregistrer une consommation moyenne sur l’ordinateur de bord, BYD annonce une consommation de 16,6 kWh et 18,2 kWh selon la motorisation, ce qui se traduit par une autonomie respective de 570 et 520 km.
Des performances honorables et une recharge rapide
Ces valeurs d’autonomie nous semblent réalisables après cette première prise en main. BYD promet un temps de recharge de 10 à 80 % en 37 minutes grâce à une puissance de charge maximale de 150 kW.
À partir de 46 990 euros
BYD ne communique pas sur ses ambitions, mais lors de la présentation, nous avons pu discuter avec l’un des six distributeurs français de la marque, qui se montre très confiant quant au potentiel commercial du véhicule. Surtout que la gamme est claire et les prix attractifs.
La version Design (230 kW) est proposée à 46 990 euros, ce qui lui permet de bénéficier d’un bonus de 5 000 euros. Quant à l’Excellence-AWD (390 kW), elle est commercialisée à 49 990 euros. Bien que légèrement plus chère que son grand rival américain, qui joue constamment avec les prix, cette offre reste extrêmement compétitive par rapport aux modèles du segment inférieur.